M'BAREK HOUSNI

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La poésie en mots et en images

"Il est moi, je suis lui, nous sommes l'un et l'autre"... L'auteur de ces vers ne pouvait que rejoindre le jury de la 3ème édition des Rimbaud du Cinéma.

M'barek Housni, personnalité intellectuelle reconnue par son pays, le Maroc, est poète, écrivain mais aussi chroniqueur d'art et de cinéma depuis 1989. Ancien professeur, il choisit de vivre de sa plume et publie en français - " Gorgée de vers" (2006), " L'Etrange ne tue pas" (2012), " Sous un jour inattendu" (2014), " L'Eveil des pas" (2021).... et signe aussi quatre recueils de nouvelles en arabe.

Sa vie est gérée par l'écriture mais dès ses études à la fac à Fez, sa fréquentation assidue des ciné-clubs y lie impérativement la création cinématographique. Les salles foisonnent au Maroc, dans les années 70, et intimement inspiré par la Fédération française des ciné-clubs, passionné par La Nouvelle Vague, M'barek écrit encore et encore, et... acquiert une formidable reconnaissance de journaliste cinématographique et culturel: " j'adorais aussi le cinéma américain de Scorcese ou Woody Allen... je me souviens avoir traîné des copains à une séance de " Manhattan"... Ils ne m'ont jamais pardonné que cela soit en noir et blanc et qu'il y ait aussi peu d'action!"

Aujourd'hui membre de l'Union des Écrivains du Maroc et de l'Association marocaine des Critiques de Cinéma, M'barek Housni constate la fermeture de salles mais se félicite aussi du nombre de productions marocaines (25 longs-métrages par an, en deuxième position du continent africain, derrière l'Egypte), de leur retentissement positif sur la télévision, de la qualité de deux grandes écoles de cinéma et de la place qu'y occupent les femmes!

" Je suis heureux et flatté que vous m'associez à un événement qui se revendique de Rimbaud: la création, la modernité, la jeunesse en marche... Nous avons la chance, ici au Maroc, d'avoir des moyens pour multiplier les festivals de cinéma indépendant!"

Foncièrement attaché à sa Casablanca natale, M'barek réside aujourd'hui dans la merveilleuse ville de front d'océan, Essaouira. Fin connaisseur de la vie parisienne- pas celle des touristes- on ne se lasse pas de l'écouter raconter à la manière d'Hemingway, ses moments de nonchalance éclairée dans les bars populaires du XVIIIème arrondissement: "j'ai toujours mon pass Navigo et je peux relire Blaise Cendrars, Blondin ou Sartre, tout en faisant un PMU!"

À très vite, M.Housni !

CT